LAURIANA VOYANCE

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Lauriana s’éloigna de la cabane en tenant le manuscrit auprès de elle, volontaire qu’elle venait de franchir une étape décisive dans sa poursuite. Elle n’ignorait pas la fragilité de ce vieux volume, pas plus qu’elle ne sous-estimait l’importance des visions qu’il recélait. Alors qu’elle traversait la clairière baignant dans une ouverture matinale, elle sentit un changement délicat dans l’atmosphère, tels que si la planisphère elle-même l’encourageait à bien évoluer. Le souvenir du temple en ruine et l’énergie secrète du sanctuaire souterrain se mêlaient en elle pour harmoniser une évidence têtu. Elle savait que la lauriana voyance la soutenait, ravivant cette volonté farouche qui poussait ses pas vers des territoires extrêmement plus éloignés de ce qu’elle connaissait autrefois. La présence du livre dans sa besace l’accompagnait sans arrêt, tel un cœur additionnel qui pulsait au rythme des souvenirs ancestraux. Les pages ternies conservaient la empreinte d’une civilisation avec lequel elle ne percevait encore que des reflets, mais elle sentait déjà le pont important qui l’unissait à ces âges oubliés. La lauriana voyance était la porte qui lui permettait de inspecter cet caractère ancestral pour connaitre le futur, de traduire ces allégories et ces signaux inexpliquées. Chaque pas, n'importe quel inspiration l’ancrait un peu plus dans le mental d’un destinée placé marqué par le borne d’un accord qu’elle devait donner les moyens de restaurer. La forêt, d’abord inverse, s’ouvrait à bien elle avec une compréhension prudente, notamment si la originalité avait apprécié en Lauriana un flambeau capable de aviver les antiques combinaisons. Tandis qu’elle progressait sur un neuf sentier à tribulations tracé, elle remarqua que la végétation alentour changeait magnifiquement. Les troncs des arbres prenaient des coloris plus sombres, et les branches semblaient se recroqueviller en boucles sinueuses. De longues racines couraient le long du sol, exagérant un lacis complexe que Lauriana s’appliqua à bien enjamber sans se blesser. Par endroits, la mousse se teintait de teintes extraordinaires, presque violettes, et de menues lueurs scintillaient au ras du sol, disparaissant lorsqu’on tentait de s’en approcher. Bien qu’aucun sentiment de menace ne l’envahît, elle perçut une tension grandissante dans l’air. La lauriana voyance affûtait son odorat, l’incitant à bien stabiliser sa abstraction et à bien traîner réceptive au murmure de tout joyau et de tout brin d’herbe. Le chant léger d’un cours d’eau en contrebas attira son empressement, et elle quitta le sentier pour s’en approcher. La pente, jonchée de fougères et de cailloux instables, lui rappela qu’elle devait se maintenir prudente, sa contemporaine expérience dans les ruines ayant réellement déjà mis sa proposition à l’épreuve. Pourtant, cette mélodie cristalline exerçait sur elle un fascination irrépressible, comme par exemple si l’eau l’appelait à venir y extorquer une autre intentionnalité. Lorsqu’elle atteignit finalement le ruisseau, elle découvrit un seul bassin rapidement creusé dans la roche, où l’eau tombait en un mince larme. Elle s’agenouilla pour contempler son reflet tremblant, surprise d’y décrypter tant de persévérance nonobstant la brimade. La lauriana voyance vibrait encore en elle, renforcée par cette anniversaire avec un élément majeur de la nature, identité de fluidité et de purification. Au frein de l’onde, elle ouvrit le manuscrit, souhaitant prêter contemplation à l’intuition qui l’avait guidée jusqu’ici. Les feuillets exhalaient une odeur âcre de parchemin familial, et lauriana voyance sa majeur effleura la chronique marquée par l’étrange star à bien sept branches. Un frisson la parcourut lorsqu’elle remarqua que cette pipe semblait se refléter dans l’eau, tels que si le livre et le bassin étaient tissés par un divertissement d’ombres et de date. Elle ne savait encore déceler que neuf ou 10 termes, mais elle reconnut une représentation voilée à bien des liturgies devant maintenir l’harmonie entre le univers des vivants et celui des qualités inspirées. À cet tombant, la lauriana voyance la poussa à bien murmurer intérieurement les passages qu’elle déchiffrait, propulsant en elle un écho mystérieux, jouxtant un chant en gestation. Alors qu’elle s’efforçait de ajouter mentalement les sujets glanés sur le parchemin, elle sentit un malice avachi sur sa nuque. Elle se retourna brusquement, le cœur déchirant, mais ne distingua qu’une brume opalescente flottant au-dessus du ruisseau. Aucun frimousse, aucune sorte de corps, rien que une impression de regard invisible posé sur elle. 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